Marche LGBT
J’ai suivi le samedi 24 juin la marche LGBT ( le mouvement Lesbien, Gay, Bisexuel et transsexuel ). Le cortège s’est réuni place de la Concorde et s’est dirigé vers la place de la République. J’ai passé l’après-midi rue de Rivoli à photographier les chars et la foule qui déambulaient sous le soleil.
J’ai été frappé par la jeunesse des participants. La cause semble aujourd’hui l’affaire de tous : homo ou hétéro. Elle fédère les énergies contestatrices. Des énergies joyeuses et bruyantes qui investissent la rue. On brise les repères avec humour.
Aller au-delà des repères, de la pensée unique et du bon goût. C’est l’expression d’une créativité sauvage et anarchique.
La crise des partis politiques est l’expression d’une crise généralisée de l’establishment. Des responsables qui sont déboussolés dans tous les domaines : mode, art, économie. Leur présence suscite le rejet. Leurs idées sont éculées et sans direction. A l’opposé, la rue s’impose avec créativité. La rue est un réservoir d’idées comme elle le fut à la fin des années 70 ( Punk, Basquiat, Gaultier ) ou dans les années 90 ( Rap, Grunge, Snowboard ).
J’ai été saisi par cette queue d’une sirène jonchée sur un char. Comme le disait André Breton : « Beau comme la rencontre d’un parapluie et d’une machine à coudre sur une table de dissection ».
Depuis 20 ans, la contestation a été systématiquement récupérée. Le capitalisme a su intégrer la transgression dans les techniques de vente et de marketing. Il y a urgence à inventer de nouvelles violations.